Bonjour à tous, En espérant que vous allez tous bien avec ces belles journées de début de printemps, je reviens vers vous pour la suite du travail ! Nous retrouvons Méduse, ses cheveux de serpents et son atmosphère sombre inspirée de la peinture de Rembrandt. Pour rappel je vous redonne la gamme de couleurs utilisée :Ocre jaune, terre de Sienne brûlée, terre d’ ombre brûlée, rouge cadmium clair, noir d’ ivoire et blanc d’ argent .cette gamme très limitée à longtemps été celle da peinture classique , on la retrouve ainsi chez Georges de la Tour, Le Caravage et tant d’ autres…Il ne faut pas oublier que les impressionnistes et les peintres de plein air ont modifiés profondément le rapport aux couleurs et à la lumière avec l’ abandon du noir au profit du bleu pour les ombres . Dans cette séance de travail nous allons passer au glacis et aux reprises dans le frais. Le glacis est une peinture transparente que l’on passe sur les couches précédentes bien sèches. Ce principe est utilisé en aquarelle pour des passages légers et successifs, mais il a toute sa richesse et son expression en peinture à l’huile. Cette technique permet de poser des ombres, de fondre des formes dans un tout sans cacher complétement ce qu’il y a dessous. Le glacis apporte de l’ombre mais en gardant l’éclat qui vient des couches de fond. Il faut donc s’assurer que la peinture est bien sèche et que les premières couches soient suffisamment épaisses (nourries !) avant de passer le glacis. J’ai donc pour cette nouvelle séance posé toutes mes couleurs sur la palette et préparé le glacis noir qui va servir à unifier certaines zones et à donner de la profondeur. Le glacis est de la peinture diluée avec du médium liquide .J’ ai utilisé du médium Flamand ( Lefranc Bourgeois qui est le médium gel qui m’ a servi pour la couche précédente que j’ ai dilué avec du médium à peindre liquide) j’ ai malaxé les deux ingrédients au couteau sur ma palette en ajoutant la peinture noir d’ ivoire , on obtient ainsi une sauce visqueuse à passer sur l’ ensemble de la chevelure au pinceau .J’ ai prolongé cette ombre sur les bords du visage en estompant et sur le bas du vêtement pour que la lumière n’ apparaisse que sur le visage et derrière les épaules. Dans ce glacis frais il y a deux possibilités : Essuyer au chiffon (non plucheux !!) pour faire réapparaitre la couleur de dessous, ce que j’ai fait pour remettre en lumière certains cheveux – serpents et adoucir les ombres du visage, et peindre dans le frais, c’est à dire reprendre la peinture en légère pâte (avec le médium Flamand) elle va se mêler un peu aux ombres du glacis dans un effet très riche. J’ai retravaillé le visage, le buste et détaillé davantage les serpents avec ces méthodes.la suite du travail pour ce genre de technique consiste à une succession d’empâtements (zones claires et lumières) et de glacis (zones d’ombres) avec bien sûr la possibilité de travailler un grand nombre de séances ...Je vous rassure, on ne le fera pas !! Les photos de l’avancement de mon travail ne sont pas toujours excellentes, un peu trop vives, elles font ressortir des couleurs violentes ce qui n’est pas le cas en vrai. Pour résumer : sur la couche précédente bien sèche, passer un glacis noir dilué avec du médium à peindre au quel on peut ajouter du médium flamand (ou pas). Essuyer le glacis par endroits si nécessaire et repeindre dans le frais pour affiner les détails. Surtout n’oubliez pas la formule : « on glace les ombres et on empâte les lumières ! » Bonne peinture ! n’ayez pas peur la seule erreur un peu gênante à l’huile est de revenir maigre sur gras, sinon, soyez libres, l’essentiel est de peindre et de se faire plaisir ! Anne
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Novembre 2023
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