Bonjour à tous, Juste un petit mot d’abord sur le sujet. J’ai choisi « Méduse « qui était une des trois sœurs Gorgones, la seule mortelle. Monstrueuse dans l’antiquité elle est devenue au cours des siècles, dans les diverses représentations des peintres un archétype de la femme fatale, belle et dangereuse puisque le simple fait de la regarder pouvait pétrifier celui qui osait le faire ! elle avait des serpents dans les cheveux, certains disent que c’est Athéna, jalouse de sa beauté qui lui infligea ça ! Bref, la pauvre Méduse a fini décapitée par Persée, qui avait mis son masque d’invisibilité et ne l’a surtout pas regardée en face pour lui couper le cou… c’est donc le mythe que j’ai choisi d’illustrer car j’adore les délires capillaires mais bien sûr vous pouvez trouver d’autres personnages, les centaures, le cheval ailé, Athéna et sa chouette et tous les dieux et animaux fantastiques de la mythologie nordique…N’oubliez pas que tout cela n’est qu’un prétexte à peindre ! Voici la suite du travail, vous avez fait la semaine dernière le jus, la mise en place du dessin, l’ébauche maigre qui est la première couche de couleurs. Dans cette deuxième séance j’utiliserai la même gamme de couleurs mais avec un médium différent plus gras, le médium Flamand de chez Lefranc Bourgeois qui est un gel qui donne du brillant et de la tenue, de la pâte aux touches de peinture, il permet aussi à la peinture de sécher très vite en 24 heures. Si vous ne souhaitez pas investir, vous pouvez poursuivre avec un médium à peindre classique coupé d’essence (moitié- moitié) à ajouter avec modération à la peinture. Le but étant d’aller du maigre vers le gras. Cette deuxième séance va être un peu ce que j’appelle le corps de la peinture, il faut donc donner une matière suffisante, si ce n’est pas le cas il faudra envisager un autre passage (ce n’est pas grave, la peinture à l’huile s’enrichie de ces passages multiples, cela prend juste du temps !) J’ai donc effectué ce deuxième passage en reprenant avec plus de matière et plus de détails l’ensemble de la peinture. Notez que le premier passage n’a pas besoin d’être parfait, le dessin et les détails s’affinent au fur et à mesure des couches suivantes .La gamme de couleurs est restée la même ( les teintes utilisées dans la peinture classique : blanc d’ argent, noir d’ ivoire, ocre jaune, terre de sienne brûlée, terre d’ ombre brûlée, rouge cadmium clair)Il est bien de poser sur la palette l’ ensemble des nuances choisies avant de commencer une séance de peinture, en laissant la place au milieu pour créer les mélanges .Les puristes préparent souvent une nuance éclaircie (avec du blanc)et une assombrie ( avec du noir) de chaque couleur .J ‘ai repris le fond avec ocre jaune, terre de sienne, terre d’ ombre et noir. J’ai affiné le dessin des serpents cheveux avec blanc, noir et ocre jaune principalement en donnant du volume par l’ombre et la lumière. Dans ce genre de peinture, vous pouvez profiter du travail dans le frais, par exemple placer une zone sombre (noir et brun) et ajouter le ton clair dedans, ce que j’ai fait pour certains serpents qui sont ainsi déjà un peu fondus dans l’ombre. Je travaille en posant les touches de couleurs les unes à côtés des autres, on peut ensuite fondre et adoucir tout cela pour un effet plus lisse en passant une brosse propre et douce ou un pinceau éventail. Il est important de poser suffisamment de matière, de ne pas étirer la couleur en touche très fine comme pour un glacis par exemple, à ce stade il faut « nourrir » la peinture. Après le fond et les cheveux j’ai travaillé sur le visage avec l’ocre jaune, le blanc et le rouge principalement. Le gris (blanc plus noir) ensuite pour placer les zones froides (ombres claires) et j’ai terminé ensuite avec l’ombre brûlée pour modeler le visage et placer les ombres foncées. Le rouge est important dans le coin des yeux, sur les pommettes et le nez car cela donne de la vie, attention par contre à ne pas en abuser sur les lèvres pour éviter l’effet rouge à lèvres de mauvais goût ! J’ai ensuite travaillé les épaules puis le vêtement en gris. C’est encore une peinture assez plate à ce stade car une partie des ombres sera donnée par les glacis à venir, c’est pour cela qu’il est important de donner suffisamment de matière d’abord. Bien sûr il faut adapter la taille des pinceaux, plus grand pour le fond, plus petits pour le visage. Voilà les notes que j’ai prises en peignant et qui j’espère vous aideront un peu. Les photos que je joints correspondent aux diverses étapes, l’appareil photo transforme un peu les couleurs qui sont plus éteintes en réalité. Je vous souhaite de belles séances de peinture, bon courage et à bientôt pour la suite ! Anne
1 Commentaire
hauser valerie
24/5/2021 08:11:37 am
bonjour Anne
Répondre
Laisser un réponse. |
Archives
Novembre 2023
|