Bonjour à tous, J’espère que vous allez bien, que les cloches et le lapin de pâques vous ont apporté beaucoup de chocolats ! c ‘ est bon pour le moral ! Avec ce début d’avril nous entamons le troisième trimestre et donc la technique de l’aquarelle pour ceux qui ont choisi les cours multi techniques. Voici le nouveau thème « galets ». Comme vous je suppose, je ramasse toujours quelques galets souvenirs sur les plages où j’ai la chance de me promener. Ces cailloux polis par la mer ont des formes douces et lisses, des couleurs et des motifs variés et peuvent être une belle source d’inspiration. D’ailleurs les asiatiques mettent en valeur certaines pierres aux motifs évocateurs de paysages, telles des œuvres d’art en les nommant « pierres de rêves ». Je vous propose, pour une reprise en douceur de travailler ce thème à la manière d’une étude documentaire. La particularité de ce travail est de garder le blanc du papier pour fond, les éléments sont traités un par un dans un souci d’observation. C’est donc très différent de la nature morte qui est un thème classique de la peinture où les éléments mis en situation doivent procurer une émotion, du moins rendre l’état d’esprit de celui qui l’a peinte. Il faut d’abord observer et créer une composition, c’est à dire disposer les formes des diverses pierres choisies, en privilégiant avant tout la répartition des formes petites, moyennes, grandes, pour que ce soit plaisant à l’œil. Il faut faire attention que les vides entre les galets soient aussi variés. La répartition des galets doit sembler spontanée et naturelle. Vous pouvez vous inspirer de votre propre collection de cailloux ou des photos que je vous propose ainsi que du dossier « galets » que j’ai créé sur Pinterest. Technique. Une fois la composition générale mise en place au crayon léger, je reprends chaque élément, en mouillant la zone à peindre puis en intégrant la couleur, dans un souci d’observation de chaque pierre. Les effets de textures sont obtenus en ajoutant un peu de sel dans la couleur encore humide, ou en faisant des filets d’eau très fin avec un pinceau sabre dans la couleur également encore humide. Une fois tous les cailloux peints et secs j’ai observé avec justesse chaque ombre pour bien les placer dans la logique d’un même éclairage. Il faut ensuite mouiller la forme de l’ombre et la colorer avec un mélange de brun van Dick et bleu indanthrène. Un petit glacis de ce mélange sur le côté des galets leur donnera du volume. Ne pas oublier que l’ombre est toujours plus foncée à la base de l’objet. Les couleurs. Les teintes bien sûr dépendent des pierres que vous avez choisi. J’ai personnellement utilisé de la terre d’ombre naturelle, du brun Van Dick, de la terre de sienne brûlée, un peu de garance brune, du bleu outremer, d’indanthrène (la même nuance que l’outremer, mais sans granulation) et du noir de mars. Je vous souhaite beaucoup de plaisir pour ces petits exercices, nous déclinerons ce thème dans les prochains cours ! Amusez vous bien et à bientôt Anne
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Semaine du 5 au 9 avril 2021Cours huile, thème « objets en métal, cuivre, argent et autre… »10/4/2021 Bonjour à tous. J’espère que vous allez bien, que les fêtes de pâques se sont bien passées. Nous sommes de nouveau confinés, donc pas de changement, je continue à vous envoyer les cours par mail en attendant des jours meilleurs avec peut être la possibilité de peindre dehors ! Voici le nouveau sujet pour ceux d’entre vous qui ont choisi de continuer à peindre à l’huile jusqu’ à la fin de l’année. Le thème est nature morte, objets en métal, cuivre ou autre…C’est un sujet classique de la peinture, le peintre mettant ainsi en valeur les richesses, les objets précieux de leurs commanditaires. Parfois on trouve aussi dans ces sujets des éléments discordants, fruits pourris, fleurs fanées ou pire, crâne humain, ce sont des vanités qui représentent la fragilité de nos richesses et de la vie en général…Le travail sur ces objets en métal est intéressant car il permet de rendre les reflets, les brillances, les éclats de lumière qui sont des effets particuliers en peinture. Nous allons donc nous plonger dans ces petites difficultés !Je prévoyais d’ orienter le thème sur les cuivres et leurs reflets ocres et mordorés mais deux choses me retiennent ,tous mes objets en cuivre ont bizarrement disparu lors de mon déménagement ,donc pas de photos possibles et je pense que la gamme colorée aurait été trop proche du précédent sujet .Voici pourquoi je vous propose une petite composition sur des objets en métal argenté, je travaillerai sur cette base ,mais bien sûr vous pouvez choisir d’ autres inspirations sur le même thème ( cf mon Pinterest ,dossier natures mortes !) La technique. Toujours commencer par un petit croquis pour observer la composition, voir s’il faut opérer certains changements par rapport à la photo, noter les contrastes de valeurs.Il faut ensuite sélectionner la gamme de couleurs qui déterminera l’ambiance du sujet, il s’agira d’une gamme claire avec des gris colorés et des bleutés. On travaillera au pinceau, dans une ambiance plus impressionniste, très différente du précédent sujet très classique. Le dessin .la mise en place du dessin sur le jus (ocre jaune) pose parfois problème.je fais très souvent ce tracé directement au pinceau (avec un brun ou un ocre dilué à l’essence en prenant juste quelques petits repères. Si vous n’avez pas assez confiance dans votre dessin, vous pouvez quadriller la photo ou votre croquis préparatoire et reporter ce quadrillage sur la toile déjà teintée par le jus. Il faut bien sûr vous assurer que les formats soient proportionnels sinon il y aura des déformations ! soit vous partez sur des calculs savants (coefficient d’agrandissement … ! soit vous prenez la bonne vieille méthode de la diagonale, il faut juste faire attention que le format de la toile n’est pas modifiable, il faut donc que le croquis ou le cadrage de la photo soient dans la même proportion que le tableau (même diagonale partant d’ un angle droit commun…) .Il existe d’ autres solutions pour mettre en place le sujet ,une photocopie ou un croquis préparé exactement à la grandeur de la toile, on peut ainsi décalquer le motif sur celle-ci (en mettant de la peinture à l’ huile légère ou de la sanguine derrière le papier) Le dessin ainsi que le quadrillage peuvent être fait avec le pinceau ou bien du fusain, de la sanguine, de la craie, il vaut mieux éviter le pastel à l’huile (très gras, qui ne sèche jamais). Le début de ce travail est donc très classique : croquis préparatoire, jus ocre jaune, ou sienne naturelle, mise en place du dessin, première ébauche maigre (peinture diluée à l’essence) pour placer les valeurs avec une terre d’ombre naturelle ou brûlée. Retour sur le sujet mythologie. Le travail peut s’arrêter au stade précédent, mais ce genre de technique peut se poursuivre sur plusieurs séances, avec alternances de glacis transparents (noir ou brun) et reprises dans le frais ou sur sec d’une peinture plus détaillée et épaisse. J’ai ainsi retravaillé le visage, particulièrement le regard pour donner de la transparence et de la lumière aux yeux, j’ai également détaillé certains serpents en travaillant les têtes et commencé les broderies sur la robe. Mais il faut savoir arrêter une peinture ! alors ce sera le dernier post sur ce sujet !! Bonne semaine, bon courage à tous ! Anne Bonjour à tous, La semaine se termine, il était grand temps que je vous envoie « les devoirs à faire » !!!Voici donc une petite déclinaison sur le thème des perroquets. Je vous l’avais proposé en exercice simple, voici un travail de composition. La difficulté n’est pas tant dans la technique que dans la préparation du sujet. Je n’ai pas peint à partir d’une image, mais de trois que j’ai harmonisées en taille et dans l’espace, ce que l’on appelle composition est l’art de mettre en place des masses sur un format donné en équilibrant les pleins et les vides. Il faut penser au centre d’intérêt, ce qu’on appelle aussi le point focal. Cette zone doit attirer le regard en premier par un contour net, un détail, un contraste de valeur ou de couleur. Ici ce sera la tête du perroquet multicolore. En préparant mon sujet, je sais déjà que les deux oiseaux à droite et à gauche seront plus flous que le central, ce qui veut dire mouillé pour les deux plus lointains et sec pour le perroquet central. La préparation du sujet consiste en une collecte d’images, d’inspirations et de petits croquis (6x8cm, pas plus) ; Une fois sélectionnés les trois volatiles je les positionne sur un petit croquis et je travaille alors les valeurs. Je place de façon un peu arbitraire les ombres et les lumières pour renforcer ma composition (c’est à dire que je ne reprendrai pas l’éclairage exact de chaque photo, mais bien les contrastes que j’ai choisi pour l’ensemble). La gamme de couleurs : garance brune, bleu outremer, pour le fond. Cramoisi d’alizarine, écarlate de cadmium, or quinacridone, jaune citron, bleu outremer, bleu de cobalt, indigo pour les oiseaux. C’est pratiquement un travail avec les couleurs primaires, qui mélangées entre elles vont donner des oranges, des verts, des violets et des bruns colorés. Pas à pas : dessiner les trois perroquets suivant la composition choisie. -Mouiller toute la feuille sauf la zone du perroquet central -Placer les masses d’ombres et de lumières avec un mélange de bleu outremer et de garance brune (ces deux nuances se séparent un peu au séchage et créent des halos rosés que j’aime particulièrement). -Dans l’humide, peindre le perroquet rouge, ses couleurs vont se mélanger à la teinte de fond, avec ainsi un effet de profondeur, enchaîner tout de suite sur le perroquet bleu pour obtenir le même effet fondu. Tout cela doit être effectué avec rapidité, le reste du travail sera plus calme !! -Peindre le perroquet principal, en commençant par les couleurs les plus claires(jaune)puis poser les tons moyens (oranges, verts,) puis finir par les tons les plus sombres, bleus, violets et rouges foncés. Cette partie faite sur papier sec aura des contours nets et viendra donc bien en avant. -Finir par les petits détails, bec, pattes, œil, avec de l’ indigo, en privilégiant l’oiseau central qui est le centre d’intérêt. Trop de reprises sur les deux autres volatiles les feraient venir trop en avant. Voici donc un petit sujet pour peindre ce week end ! Vous pouvez copier ma composition ou bien sûr créer votre propre mise en place, je voulais surtout insister sur l’importance de la préparation, des petits croquis préparatoires. Amusez-vous bien ! bonne peinture ! Anne Bonjour à tous, En espérant que vous allez tous bien avec ces belles journées de début de printemps, je reviens vers vous pour la suite du travail ! Nous retrouvons Méduse, ses cheveux de serpents et son atmosphère sombre inspirée de la peinture de Rembrandt. Pour rappel je vous redonne la gamme de couleurs utilisée :Ocre jaune, terre de Sienne brûlée, terre d’ ombre brûlée, rouge cadmium clair, noir d’ ivoire et blanc d’ argent .cette gamme très limitée à longtemps été celle da peinture classique , on la retrouve ainsi chez Georges de la Tour, Le Caravage et tant d’ autres…Il ne faut pas oublier que les impressionnistes et les peintres de plein air ont modifiés profondément le rapport aux couleurs et à la lumière avec l’ abandon du noir au profit du bleu pour les ombres . Dans cette séance de travail nous allons passer au glacis et aux reprises dans le frais. Le glacis est une peinture transparente que l’on passe sur les couches précédentes bien sèches. Ce principe est utilisé en aquarelle pour des passages légers et successifs, mais il a toute sa richesse et son expression en peinture à l’huile. Cette technique permet de poser des ombres, de fondre des formes dans un tout sans cacher complétement ce qu’il y a dessous. Le glacis apporte de l’ombre mais en gardant l’éclat qui vient des couches de fond. Il faut donc s’assurer que la peinture est bien sèche et que les premières couches soient suffisamment épaisses (nourries !) avant de passer le glacis. J’ai donc pour cette nouvelle séance posé toutes mes couleurs sur la palette et préparé le glacis noir qui va servir à unifier certaines zones et à donner de la profondeur. Le glacis est de la peinture diluée avec du médium liquide .J’ ai utilisé du médium Flamand ( Lefranc Bourgeois qui est le médium gel qui m’ a servi pour la couche précédente que j’ ai dilué avec du médium à peindre liquide) j’ ai malaxé les deux ingrédients au couteau sur ma palette en ajoutant la peinture noir d’ ivoire , on obtient ainsi une sauce visqueuse à passer sur l’ ensemble de la chevelure au pinceau .J’ ai prolongé cette ombre sur les bords du visage en estompant et sur le bas du vêtement pour que la lumière n’ apparaisse que sur le visage et derrière les épaules. Dans ce glacis frais il y a deux possibilités : Essuyer au chiffon (non plucheux !!) pour faire réapparaitre la couleur de dessous, ce que j’ai fait pour remettre en lumière certains cheveux – serpents et adoucir les ombres du visage, et peindre dans le frais, c’est à dire reprendre la peinture en légère pâte (avec le médium Flamand) elle va se mêler un peu aux ombres du glacis dans un effet très riche. J’ai retravaillé le visage, le buste et détaillé davantage les serpents avec ces méthodes.la suite du travail pour ce genre de technique consiste à une succession d’empâtements (zones claires et lumières) et de glacis (zones d’ombres) avec bien sûr la possibilité de travailler un grand nombre de séances ...Je vous rassure, on ne le fera pas !! Les photos de l’avancement de mon travail ne sont pas toujours excellentes, un peu trop vives, elles font ressortir des couleurs violentes ce qui n’est pas le cas en vrai. Pour résumer : sur la couche précédente bien sèche, passer un glacis noir dilué avec du médium à peindre au quel on peut ajouter du médium flamand (ou pas). Essuyer le glacis par endroits si nécessaire et repeindre dans le frais pour affiner les détails. Surtout n’oubliez pas la formule : « on glace les ombres et on empâte les lumières ! » Bonne peinture ! n’ayez pas peur la seule erreur un peu gênante à l’huile est de revenir maigre sur gras, sinon, soyez libres, l’essentiel est de peindre et de se faire plaisir ! Anne Bonjour à tous, Juste un petit mot d’abord sur le sujet. J’ai choisi « Méduse « qui était une des trois sœurs Gorgones, la seule mortelle. Monstrueuse dans l’antiquité elle est devenue au cours des siècles, dans les diverses représentations des peintres un archétype de la femme fatale, belle et dangereuse puisque le simple fait de la regarder pouvait pétrifier celui qui osait le faire ! elle avait des serpents dans les cheveux, certains disent que c’est Athéna, jalouse de sa beauté qui lui infligea ça ! Bref, la pauvre Méduse a fini décapitée par Persée, qui avait mis son masque d’invisibilité et ne l’a surtout pas regardée en face pour lui couper le cou… c’est donc le mythe que j’ai choisi d’illustrer car j’adore les délires capillaires mais bien sûr vous pouvez trouver d’autres personnages, les centaures, le cheval ailé, Athéna et sa chouette et tous les dieux et animaux fantastiques de la mythologie nordique…N’oubliez pas que tout cela n’est qu’un prétexte à peindre ! Voici la suite du travail, vous avez fait la semaine dernière le jus, la mise en place du dessin, l’ébauche maigre qui est la première couche de couleurs. Dans cette deuxième séance j’utiliserai la même gamme de couleurs mais avec un médium différent plus gras, le médium Flamand de chez Lefranc Bourgeois qui est un gel qui donne du brillant et de la tenue, de la pâte aux touches de peinture, il permet aussi à la peinture de sécher très vite en 24 heures. Si vous ne souhaitez pas investir, vous pouvez poursuivre avec un médium à peindre classique coupé d’essence (moitié- moitié) à ajouter avec modération à la peinture. Le but étant d’aller du maigre vers le gras. Cette deuxième séance va être un peu ce que j’appelle le corps de la peinture, il faut donc donner une matière suffisante, si ce n’est pas le cas il faudra envisager un autre passage (ce n’est pas grave, la peinture à l’huile s’enrichie de ces passages multiples, cela prend juste du temps !) J’ai donc effectué ce deuxième passage en reprenant avec plus de matière et plus de détails l’ensemble de la peinture. Notez que le premier passage n’a pas besoin d’être parfait, le dessin et les détails s’affinent au fur et à mesure des couches suivantes .La gamme de couleurs est restée la même ( les teintes utilisées dans la peinture classique : blanc d’ argent, noir d’ ivoire, ocre jaune, terre de sienne brûlée, terre d’ ombre brûlée, rouge cadmium clair)Il est bien de poser sur la palette l’ ensemble des nuances choisies avant de commencer une séance de peinture, en laissant la place au milieu pour créer les mélanges .Les puristes préparent souvent une nuance éclaircie (avec du blanc)et une assombrie ( avec du noir) de chaque couleur .J ‘ai repris le fond avec ocre jaune, terre de sienne, terre d’ ombre et noir. J’ai affiné le dessin des serpents cheveux avec blanc, noir et ocre jaune principalement en donnant du volume par l’ombre et la lumière. Dans ce genre de peinture, vous pouvez profiter du travail dans le frais, par exemple placer une zone sombre (noir et brun) et ajouter le ton clair dedans, ce que j’ai fait pour certains serpents qui sont ainsi déjà un peu fondus dans l’ombre. Je travaille en posant les touches de couleurs les unes à côtés des autres, on peut ensuite fondre et adoucir tout cela pour un effet plus lisse en passant une brosse propre et douce ou un pinceau éventail. Il est important de poser suffisamment de matière, de ne pas étirer la couleur en touche très fine comme pour un glacis par exemple, à ce stade il faut « nourrir » la peinture. Après le fond et les cheveux j’ai travaillé sur le visage avec l’ocre jaune, le blanc et le rouge principalement. Le gris (blanc plus noir) ensuite pour placer les zones froides (ombres claires) et j’ai terminé ensuite avec l’ombre brûlée pour modeler le visage et placer les ombres foncées. Le rouge est important dans le coin des yeux, sur les pommettes et le nez car cela donne de la vie, attention par contre à ne pas en abuser sur les lèvres pour éviter l’effet rouge à lèvres de mauvais goût ! J’ai ensuite travaillé les épaules puis le vêtement en gris. C’est encore une peinture assez plate à ce stade car une partie des ombres sera donnée par les glacis à venir, c’est pour cela qu’il est important de donner suffisamment de matière d’abord. Bien sûr il faut adapter la taille des pinceaux, plus grand pour le fond, plus petits pour le visage. Voilà les notes que j’ai prises en peignant et qui j’espère vous aideront un peu. Les photos que je joints correspondent aux diverses étapes, l’appareil photo transforme un peu les couleurs qui sont plus éteintes en réalité. Je vous souhaite de belles séances de peinture, bon courage et à bientôt pour la suite ! Anne »
Bonjour à tous J’espère que vous allez bien et que l’approche du printemps va vous donner encore plus envie de vous lancer dans ce travail sur les arbres et leur feuillage ! C’est un de mes thèmes favoris, je considère les arbres à la fois comme des sortes de personnages possédants chacun leur personnalité et en même temps comme un thème de grande liberté permettant de se laisser aller jusqu’ à l’abstraction dans la recherche des textures. Je vous propose dans un premier temps un exercice assez simple, avec un seul arbre pour essayer d’utiliser les vaporisations. Cette technique permet de suggérer le feuillage sans se noyer dans trop de détails. La technique du vaporisateur est utilisée par de nombreux aquarellistes, c’est devenu un outil au même titre que les pinceaux, il faut donc bien le choisir. J’utilise principalement un vapo pour les plantes qui me donne des gouttes franches et bien séparées, à condition de l’utiliser d’assez haut (50 cm) son jet puissant me permet aussi de décaper la couleur si besoin…Mais il est bien aussi d’avoir un pulvérisateur doux (flacon de parfum ou petit vapo vendu au rayon beaux-arts) qui donne des fondus, des dégradés et des très fines gouttes …Bref, récupérer tous les vaporisateurs possibles et les tester ! La gamme de couleurs utilisée : or quinacridone, bleu outremer, indigo, brun Van Dick et garance brune (brun de madère). Je travaille toujours sur du papier Montval, mais comme il n’y a pas de retraits dans ce sujet, vous pouvez utiliser un autre type de papier. Déroulement du travail. Je vous propose le dernier sujet que j’ai finalisé, mais bien sûr tout cela passe par beaucoup de recherches, d’images, de dessins, de cadrages et d’essais. Je vous fais grâce de tout cela ! Mais je vous conseille malgré tout de dessiner au préalable pour bien comprendre la structure d’un arbre, choisir la composition, mettre en valeur l’ombre et la lumière. Souvent je pars d’une petite recherche personnelle et imaginaire (aquarelle ou dessin) et je cherche ensuite quelle photo s’en approche et pourra m’aider à préciser ce que je cherche, c’est ma démarche, mais faites ce qui vous fait plaisir surtout ! Une fois déterminé mon sujet, son cadrage, je scotche ma feuille sur la planche, je place un dessin très léger pour les masses principales, et je cale ma planche afin de l’incliner car je souhaite obtenir des coulures verticales vers le bas. Je pose les premières grosses masses sombres de feuillage avec un mélange foncé de bleu outremer, brun Van Dick, or Quinacridone et une pointe d’indigo. Je vaporise aussitôt pour créer des petits ravinements et des dentelles en bordure de feuillage, il faut vaporiser de haut, peu et plusieurs fois pour laisser aux pigments le temps de travailler, la couleur bouge puis se fige et l’outremer permet la décomposition des teintes dans le mélange. Je continue avec le même mélange éclairci, puis avec une dominante jaune pour le bord du feuillage dans la lumière. Les vaporisations vont laisser des petits points blancs, une dentelle de lumière très naturelle en bordure du feuillage. Lorsque tout est bien sec je remouille le reste du sujet en passant légèrement sur la base du feuillage. Je peins cette zone en vert pâle (or et outremer), puis je rajoute les zones d’ombre (outremer et garance brune) avec quelques rehauts de la teinte foncée du feuillage sur le sol et dans l’arrière-plan. Je termine par le tronc foncé lorsque tout est presque sec. Je finis par quelques petites branches avec le pinceau sabre, et voilà ! Je sais que ce n’est pas si simple, amusez vous à faire des petits formats, jusqu’ à ce que le vaporisateur n’ait plus de secrets pour vous ! Rappelez-vous, en aquarelle c’est l’eau qui commande ! laissez-la faire son travail ! Il ne faut pas chercher à tout maîtriser. Bonne peinture, bonne semaine ! Anne »
Bonjour à tous, j’espère que vous allez bien, que ces vacances scolaires vous ont permis de peindre ou de vous reposer et qui sait même peut être de voyager ! Nous nous retrouvons pour cette première semaine avec le thème des perroquets et autres perruches… Le thème .Je pense que ce sujet inspire beaucoup les décorateurs en ce moment ,on le retrouve sur des papiers peints , de la vaisselle, des tissus et comme je suis sensible à l’ air du temps, même de façon inconsciente , j’ ai eu envie de vous le proposer .Le thème animalier est aussi un classique de la peinture , et c’ est bien de s’ y confronter une fois dans l’ année au moins …Et puis les perroquets sont quand même colorés et joyeux et ça va faire du bien dans notre grisaille de fin d’ hiver ! La technique. Technique semi-humide, sur papier Montval(un autre type de papier est possible , car il n’ y a pas de retraits sur sec).Les couleurs : terre de sienne brulée, bleu de cobalt, bleu outremer, or quinacridone , indigo, vert de vessie. Pour le deuxième perroquet, cramoisi d’alizarine et écarlate de cadmium en plus. Les étapes. Tracer le dessin au crayon, pas trop gras (hb ou b) surtout ne pas trop gommer car cela abime le papier et le rends plucheux. Si vous souhaitez quadriller votre modèle pour le reporter de façon rigoureuse sur votre feuille je vous conseille de le dessiner sur le carnet de croquis et de le décalquer afin de le reporter sur la feuille sans avoir à tracer de quadrillage sur le papier aquarelle, car ça se voit toujours ! L ‘ intérêt du calque c’est que vous pouvez reporter de nombreuses fois le sujet et vous occuper de trouver des variations en peinture, sans le souci du dessin. -Mouiller toute la feuille, travailler le fond avec un mélange bleu cobalt, terre de sienne brûlée, vert de vessie. Créer un effet un peu végétal, évocateur de feuillages et de branches par des touches fondues en laissant un côté du fond plus clair ainsi que la zone où sera placé le perroquet. Tant que la surface est humide on peut ouvrir des petits blancs fins avec le pinceau sabre, qui font comme des branches claires. -Continuer sur le papier humide à placer les tons jaunes (or quinacridone, terre de sienne brûlée) pour le corps de l’oiseau et les bleus (cobalt) des ailes, la couleur peut fuser légèrement dans le fond, ce qui n’en sera que plus naturel. Le poitrail jaune de l’oiseau, en pleine lumière, est laissé blanc, ce qui renforce l’effet de volume. Ne pas oublier de jouer avec le blanc du papier, une des bases de l’aquarelle bien sûr ! -Au fur et à mesure que le papier sèche, placer de plus en plus de détails : les plumes des ailes en bleu outremer, le bec (indigo et terre de sienne brulée), les graphismes des yeux et de la tête, les pattes, les ombres sous les plumes de la queue. On peut commencer la peinture avec un pinceau à lavis (n°2) et finir avec des pinceaux plus nerveux et plus petits comme l’ Escoda perla ou d’ autres similaires. Vous pouvez trouver beaucoup de photos de perroquets sur mon Pinterest, et comme toujours je mettrai les photos (y compris la démo du perroquet rouge sur mon blog !) annehuetbaron.weebly.com A très bientôt, bonne peinture ! Anne »
Bonjour à tous ! J’espère que vous allez bien et que vous avez profité de ces « vacances scolaires » pour faire peut-être un peu de peinture… Le thème Je reviens vers vous avec ce nouveau thème, que j’avais déjà prévu de vous faire travailler l’année dernière « les personnages mythologiques » (vous n’y échapperez pas !). La mythologie est une source d’inspiration pour la peinture, qu’elle soit gréco-romaine pour les périodes classiques et baroques ,ou celtique et nordique pour les époques romantiques et symbolistes. Les mythes illustrent souvent nos peurs fondamentales ou nos idéaux, d’où les animaux fantastiques et monstrueux, les déesses très belles et les dieux cruels !!Bon je résume un peu vite tout ça bien sûr !! De nombreux peintres ont illustré ces thèmes, vous pouvez bien évidemment reprendre des peintures des siècles passés qui sont souvent de grands exemples de composition et de technique picturale. Vous pouvez aussi vous inspirez de photos de films qui ont mis en scène ces histoires mythologiques (regarder sur google ou Pinterest) et vous pouvez aussi, c’est ce j’ai essayé de faire, créer votre mise en scène de personnages ou d’animaux fantastiques en partant de montages de photos. J’ai donc cherché une photo de magazine d’une belle femme un peu sévère qui sera Méduse aux cheveux de serpents qu’il ne faut surtout pas regarder en face au risque de mourir pétrifié… ! Au final Persée avec son bouclier miroir réussira à lui trancher la tête pour l’offrir à Athéna …Bien si vous ne supportez pas les serpents il faut trouver un autre mythe !! La technique Pour ce nouveau sujet je vous propose une technique très classique inspirée de la peinture de Rembrandt. Je vous renvoie si vous souhaitez plus de détails au livre « peindre comme les grands maîtres « de Joseph Sheppard et au très classique « La technique de la peinture à l’huile « de Xavier de Langlais (complet mais pas facile !!) ; Voici donc les premières étapes du travail -Un petit croquis préparatoire en proportion avec la toile. -Faire un jus à l’essence dilué sur la toile avec de la terre d’ombre brulée -Attendre que le jus soit sec pour reporter le dessin au fusain par exemple en s’aidant éventuellement d’un quadrillage, ou le placer directement au pinceau avec toujours de l’ombre brûlée diluée à l’essence. -Affiner de plus en plus le dessin en plaçant les ombres et les contrastes, toujours avec la terre d’ombre brûlée diluée à l’essence. On peut arrêter une première séance à ce stade ou enchainer sur la suite. -Commencer à peindre le fond en utilisant cette fois un médium maigre (2 tiers essence – 1 tiers huile ou médium à peindre) Mélanger sur le fond de l’ocre jaune, de la terre de sienne brûlée et du noir d’ivoire, les touches peuvent être irrégulières elles seront estompées ensuite avec une brosse plate et sèche pour un effet plus fondu. -Placer les couleurs moyennes du visage, avec un mélange d’ocre jaune, rouge vermillon ou cadmium clair et blanc d’argent (on est dans les dessous de la peinture, ne pas hésiter à forcer sur le rouge pour l’effet vivant de cette couleur) -placer les ombres du visage, des serpents cheveux avec un gris (mélange de noir d’ivoire et de blanc d’argent) -reprendre la terre d’ombre brûlée pour affiner les ombres du visage et des cheveux. J’ai également placé les détails du vêtement avec le gris et la terre d’ombre. La gamme de couleurs est bien sûr très réduite et correspond à ce que Rembrandt utilisait principalement. Le noir remplace un peu le bleu absent dans cette palette, mélangé à l’ocre jaune il donnera un ton verdâtre et presque un ton violacé mélangé avec le rouge, et surtout le contraste avec les tons chauds lui donnera un aspect bleuté. J’ai noté le blanc d’argent (à l’origine un blanc de plomb qui n’est plus autorisé, car dangereux ! Ce blanc d’argent est très lourd épais et couvrant, plus encore que le titane. Vous pouvez bien sûr utiliser le blanc de titane et un autre noir selon ce que vous avez dans votre boîte. Je vous souhaite de bonnes séances de peinture ! A très bientôt ! Anne Semaine du 26 au 30 avril 2021
Cours aquarelle, thème « galets 2 » Bonjour à tous, Petits changements dans les dates de vacances scolaires ! nous nous retrouvons donc en cette rentrée pour une nouvelle version aquarellée sur le thème des galets ! Ce thème est une jolie source d’inspiration qui ne demande pas un dessin trop rigoureux mais permet de s’amuser librement avec les techniques et les effets particuliers de l’aquarelle. La version que je vous propose aujourd’hui est un véritable travail de peinture et non un travail d’illustration comme lors de la méthode précédente sur fond blanc. J’ai fait deux versions de ce sujet en parallèle, ce qui me permet de travailler sur l’une pendant que l’autre sèche, j’évite ainsi d’utiliser le sèche-cheveux. Les couleurs. J’ai utilisé à peu près la même gamme que pour la première version de ce thème, soit : terre d’ombre naturelle, bleu outremer, bleu d’indanthrène, indigo, terre de sienne brûlée, garance brune, brun van Dick. Je commence par placer au crayon la composition des galets, en variant toujours les proportions, petit, moyen, grand. Déroulement de l’aquarelle :je mouille toute la surface et je place des couleurs relativement claires, terre d’ombre naturelle, bleu outremer, garance brune, terre de sienne brûlée ; Sur cette surface humide, je fais apparaître des textures avec du sel et quelques vaporisations et je laisse bien sécher. Je vais reprendre le travail en négatif, je sélectionne les pierres que je veux garder claires et je repasse sur le reste avec un mélange de couleurs un peu plus foncé, bleu indanthrène, brun van Dick, garance brune. Je profite de ces couleurs pour créer aussi quelques formes positives, des galets sur les extérieurs du sujet. Avant que la peinture ne soit complétement sèche, je vaporise un peu d’eau pour créer des nouvelles textures, j’attends de nouveau que la peinture soit bien sèche. Lors du troisième passage, je sélectionne les cailloux qui ne vont pas recevoir de couleurs et je peints le reste avec des tons plus sombres, je donne également du volume aux galets en passant une ombre bleutée sur le côté de chaque pierre. Une fois cette couche bien sèche je pose les finitions, ombres très fortes entre les cailloux, j’en profite pour en créer des tout petits dans les intervalles entre les plus gros. La deuxième version du sujet repose sur le même principe et la même gamme colorée mais je n’ai pas utilisé de sel et de vaporisations pour créer des textures. J’ai simplement, avec un pinceau sabre et de l’eau, créé des ouvertures dans la peinture humide pour suggérer les graphismes très linéaires sur certaines pierres. Amusez vous à créer des textures en vaporisant, essuyant, projetant de la couleur…tout est possible ou presque en aquarelle. Le travail en négatif est parfois un peu difficile pour certains d’entre vous, il faut parfois un peu d’entrainement. Essayez par exemple avec 3 cailloux, à chaque nouvelle couche de peinture vous en laissez apparaître un, quand c’est bien acquis vous multipliez les petits cailloux !! Bon courage ! n’oubliez pas que c’est le résultat qui compte ! Si vous réussissez avec une autre méthode, ça sera très bien aussi ! A bientôt ! Anne |
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