Bonjour à tous, J’espère que vous allez bien, voici donc la dernière semaine de cours avant les vacances de février, vous aurez donc du temps pour finir tous vos devoirs « artistiques » car je ne vous enverrai plus de courriers ! Voici la dernière étape de ce sujet, que je termine en même temps que vous, ce qui me permet de noter ce qui pourrait vous poser problème ! Je vais aborder aujourd’hui les supports pour l’huile. On peut peindre sur beaucoup de supports, mais si l’on veut assurer une bonne conservation de la peinture, il faut faire attention à certains points. Le papier, sur papier ordinaire l’huile est absorbée et fini par traverser en faisant une auréole derrière, ce n’est pas agréable car la peinture sèche très vite et à long terme le papier finira par devenir cassant. Même chose sur du carton ordinaire, il faut donc passer une ou deux couches de gesso si on veut travailler sur ce support. Plus simple, le papier enduit, par exemple Figuéras de chez Canson, et là pas de problème ! Ensuite on trouve les cartons toilés, rigides, enduits c’est un bon support mais je trouve personnellement qu’ils demandent beaucoup de matière. L’autre support classique c’est le bois (médium ou isorel bien enduit de gesso, plusieurs couches poncées). Les toiles enfin sont le support le plus commun pour la peinture à l’huile ou acrylique. Le lin est meilleur car il supporte les variations de température et d’humidité, il est moins absorbant, beaucoup de qualités mais il est plus cher. Le coton est moins cher mais il peut se détendre et à force faire vriller le châssis, il est aussi plus absorbant ! Le mélange polyester et coton semble un bon compromis qualité-prix. Il faut éviter autant que possible les toiles Gifi, qui sont mal et peu enduites, qui ont un châssis bois très léger et dont la toile est juste agrafée sur les bords, sans retour derrière. Elles ont juste un prix très attractif, mais il faut ensuite beaucoup les enduire et elles absorbent énormément de peinture…Donc économie relative ! Réservez les pour des collages ou des choses plus ludiques ! Vous trouverez derrière les châssis des clés, petits morceaux de bois à glisser dans les fentes des tasseaux pour retendre la toile, pour cela les enfoncer légèrement au marteau ! Les formats sont parfois notés figure, portrait ou marine (F, P, M suivis d’un numéro), ils correspondent à des cadres classiques. Maintenant on trouve beaucoup de formats européens, qui correspondent plutôt à des formats photos. Quelques bonnes marques pour exemple : Bergé, Lefranc Bourgeois, Gersteacker…) Un petit mot sur les tubes de peinture .Il y a deux qualités de peinture :les fines ( étude) et les extra fines ( artiste).Les extra-fines ont une gamme plus large, des pigments plus rares et surtout plus concentrés, ce qui explique la différence de prix !Il y a souvent un surplus d’ huile quand on ouvre un tube neuf, ce n’ est pas un mauvais signe , il faut juste éliminer ce surplus et ne pas peindre avec car la peinture serait trop grasse et transparente à un stade qui ne le nécessite pas forcement . Si vos tubes de peinture sont difficiles à ouvrir, évitez de les vriller en forçant il vaut mieux les passer ou les tremper dans l’eau très chaude. Retour à notre sujet « marine ». Finir de placer les zones manquantes, les rochers et le sable au premier plan par exemple. Je vérifie ensuite qu’il n’y ait pas de zones manquantes, pour cela je place la toile face à une lumière, fenêtre par exemple sur l’envers et je vois les zones qui ne sont pas assez peintes, la lumière passe à travers ! On peut reprendre une toile travaillée au couteau si le relief est très léger, ce que j’ai fait pour mon ciel qui manquait de matière ! Mais si le relief est trop marqué ou si l’on veut créer des ombres légères on peut reprendre au pinceau par-dessus avec une peinture diluée au médium à peindre. Si l’on veut travailler un seul passage il faut vraiment bien placer des touches épaisses à chaque passage et éviter l’effet raclé qui économise la peinture mais fait perdre de la densité de couleur et de matière ! Voilà un sujet qui se termine ! Le couteau permet de peindre vite, vous pouvez en faire plusieurs ! J’aurai peut-être le plaisir de les corriger un jour ! Amitiés à tous ! Anne
0 Commentaires
Bonjour à tous, je vous propose aujourd’hui un nouvel exercice sur le thème des anémones. Je souhaitais travailler avec vous des fleurs plus sombres que dans le précédent exercice. J’ai fait deux versions du même sujet, n’étant pas entièrement satisfaite, c’est ça aussi l’aquarelle, une peinture assez rapide mais qui demande parfois à être refaite pour arriver jusqu’ à l’atmosphère exacte que l’on recherche ! Le sujet est cette fois une composition fleurs et feuilles en vase. Les points techniques intéressants sont les fondus du cœur des fleurs et les marbrures des feuilles panachées qui se font dans l’humide. Les couleurs utilisées : rose permanent, pourpre Hélios (Sennelier), violet de pérylène, magenta ( Blockx)violet outremer, outremer, vert de vessie, vert anglais foncé(Sennelier),terre de sienne brûlée, jaune de Naples. -Tout d’abord, croquis ou photocopie noir et blanc pour bien prendre conscience des valeurs et des contrastes de lumière. -Faire le dessin au crayon léger sur la feuille, éviter de gommer. -Mouiller toute la feuille, placer des zones de jaune de Naples dans les parties lumineuses et aussitôt un mélange gris violet (magenta +vert anglais foncé) Version 1, placer aussitôt les verts et les tons sombres de feuilles dans l’humide, pour un effet plus flou. Version 2 attendre que tout le fond soit sec pour placer les feuilles et le bouquet. -ouvrir légèrement les blancs si la peinture a trop obscurci les zones claires (feuilles, fleurs, vase) -peindre chaque zone du sujet en mouillant au préalable. Par exemple, chaque pétale : cœur bleu et bord extérieur pourpre, laisser le mélange se créer entre les deux zones, finir par le centre noir.de même pour les feuilles panachées poser la couleur claire et rajouter les taches plus sombres tant que la peinture est humide. -Rajouter les feuillages sombres de l’arrière-plan qui vont faire un contraste mettant en valeur les feuilles claires. -Version 1, mouiller le fond pour placer un dégradé sombre derrière le vase ce qui met en valeur la lumière au sol. Puis peindre le vase en le mouillant auparavant. J’ai utilisé du vert de vessie avec de la terre de sienne brûlée ainsi qu’un peu d’outremer pour les ombres. -Version 2, mouiller le vase et le peindre avec les couleurs citées précédemment en insistant bien sur l’ombre et la lumière qui vont suggérer le volume. Placer ensuite l’ombre portée du vase sur le sol. Les couleurs que je vous propose sont là pour indication. J’ai voulu baser l’harmonie sur un contraste de couleurs complémentaires (encore !!) le rose répond au vert et le jaune répond au violet et la teinte neutre gris violacé obtenu par mélange apaise les contrastes ; Notez que ce mélange de vert très sombre et de rouge sombre peut donner des noirs colorés très intéressants. Une des difficultés du sujet réside aussi dans l’ellipse du vase (bien arrondir la base de celui-ci) ... pas d’angles pointus ! Vous pouvez partir d’autres photos bien sûr je vous conseille toujours mes dossiers sur Pinterest (floral, anémones) où je fais toujours de belles sélections ; encore mieux, offrez-vous un beau bouquet d’anémones ! A peindre sur le motif ! Petite pose pendant quinze jours avec les vacances scolaires, je vous renverrai des « devoirs » en mars avec le prochain thème ! Amusez-vous bien, Anne Bonjour à tous J’espère que vous allez bien et que l’aquarelle permet de vous changer un peu les idées en cette période ! Voici donc le thème promis en début d’année sur les lagures (nom officiel !) ces petites plantes que l’on trouve sur les dunes et permettent ensuite de faire des bouquets secs (mais maintenant elles sont protégées…plus de bouquets !). Ce thème m’a été inspiré par mes promenades au bord de mer l’été dernier et par le travail de Corinne Izquierdo qui interprète ce sujet avec une grande maîtrise. Je tenais à vous faire travailler ce sujet pour vous exercer à l’ouverture des blancs dans l’humide, technique importante à l’aquarelle et avec ce thème au dessin facile on peut le pratiquer comme un jeu, juste appuyer le pinceau, plus ou moins fort et avec plus ou moins d’eau. Le retrait qu’il crée dans la couleur humide donne la forme blanche des fleurs. Tout d’abord, placer le dessin des fleurs et des tiges en vous aidant des photos sur le thème (vous pouvez trouver plus d’exemples sur mon Pinterest, dossier floral) ou en composant librement un arrangement de ces fleurs. Ensuite, mouiller le papier, j’ai pris l’habitude de ne mouiller que le dessus de la feuille, mais vous pouvez bien sûr mouiller les deux faces, ce qui garantie un temps d’humidité plus long.J ‘ai utilisé pour cet exercice, du jaune de Naples, du vert anglais foncé ( sennelier),du brun Van Dyck( Winsor)du bleu indanthrène . Dans l’humide, placer d’abord le jaune de Naples en essayant d’accentuer un côté lumière dans le fond. Ajouter à la suite les couleurs sombres plus ou moins mélangées, en pensant toujours un côté plus sombre, un côté plus clair. Au fur et à mesure que le papier va sécher, ouvrir les blancs en posant simplement le pinceau sur le papier (utiliser un pinceau à lavis ou escoda perla). On commence par les plus petites touches qui vont faire les fleurs lointaines et on finit par les plus grosses qui vont être les fleurs proches et ainsi, le centre d’intérêt. Dans ces fleurs plus proches, j’ai rajouté un peu de jaune de Naples, cela crée un effet fusion « poilu » autour des fleurs qui correspond bien à leur texture, et la couleur rajoutée donne du volume et un léger effet contre- jour plus réaliste. Dans le même temps j’ ouvre les tiges en utilisant un pinceau sabre ou trainard .Attention à le faire au bon moment, trop tôt ou avec trop d’ eau cela créera un effet chenille , trop tard, ça n’ ouvre rien ! Lorsque la peinture est sèche, on peut faire bien sûr les retouches habituelles : rajouter des tiges plus sombres, mélange brun vert, ou plus opaques avec le jaune de Naples, il est possible d’ouvrir des blancs sur sec avec un petit spalter humide, pour créer des tiges claires, ou redonner de la lumière sur certaines fleurs. Voilà pour la première étape de ce sujet, il s’agit d’exercices, de s’amuser à ouvrir les blancs et voir comment la peinture réagit. Vous pouvez par exemple travailler plusieurs petits formats en variant les couleurs, ces petits sujets peuvent parfois être le point de départ d’œuvres plus abouties ! Amusez-vous bien ! Anne Bonjour à tous. J’espère que vous allez bien et que le maniement du couteau ne vous pose pas trop de problèmes ! Pour cette deuxième séance sur ce thème nous allons poursuivre le travail. Je réalise de mon côté le sujet afin de bien noter le déroulement et imaginer ce qui pourrait vous poser problème. Mes photos prises aux différents stades de la peinture ne sont malheureusement pas toujours très fiables car la lumière n’est pas toujours excellente ! Déroulement du travail, Après le ciel et les plans lointains j’ai enchaîné sur les plans moyens et proches (le sable, les rochers et les flaques d’eau sur la plage). Avec le travail au couteau on peut très bien juxtaposer les zones de couleurs, à condition bien sûr de créer chaque nuance en mélangeant les couleurs sur la palette avant de la poser. Il faut bien sûr éviter de laisser des vides entre les différentes touches. On peut aussi choisir de travailler dans le frais, par exemple comme sur les rochers, poser une zone de brun sombre et intégrer dedans ensuite des tons plus clairs (bruns orangés). Il faut varier les couteaux suivant les zones à travailler, plus grands pour le ciel et les zones de sable, plus petits pour les zones plus petites avec des détails. Il faut aussi bien penser à varier l’orientation du couteau, la pointe vers les détails. Penser aussi à prendre la couleur sur un côté ou l’autre de la lame suivant que l’on veut déposer une arrête nette de couleur, à droite ou à gauche sur la toile. C’est un bon exercice d’assouplissement du poignet ! Je dois vous dire quelques mots sur la palette aussi…C’est un outil important, vous pouvez choisir une simple planche de bois type médium ou isorel, il suffit de l’enduire d’huile de lin avant de vous en servir la première fois. On peut également utiliser des assiettes en carton paraffiné jetables, elles sont blanches et ne demandent pas de nettoyage bien sûr ! Dans le même style Il existe des palettes pelables, vendues en bloc qui sont très pratiques aussi. La palette de peintre classique en bois reste bien sûr la référence. Il est important de bien disposer ses couleurs sur cette palette, poser les noisettes de couleurs autour de la palette et réserver une place au milieu pour créer les mélanges, vous pouvez ainsi recharger en peinture propre les couleurs utilisées toujours au même endroit. Les couleurs à l’huile durcissent vite et il n’est pas bon de les garder plusieurs jours, une peau se forme dessus et crée des paquets lorsque l’on peint avec. Donc nettoyage de palette ainsi que des pinceaux après chaque séance ! De plus le travail au couteau demande une surface bien lisse afin de bien malaxer la peinture. On peut malgré tout conserver la peinture plus longtemps en enfermant la palette dans du plastique et en la gardant au frigo… ! (Avec un conjoint conciliant !). Pour le nettoyage, bien racler tout dans un papier journal, passer un sopalin avec un peu d’essence. Quand il reste beaucoup de peinture, j’utilise parfois celle-ci pour préparer des fonds d’une prochaine œuvre ! J’ai enrichi légèrement ma gamme de couleurs pour cette deuxième séance, tout en gardant en tête une harmonie basée sur les complémentaires, jaune -violet et orange – bleu. Ces complémentaires mélangées avec du blanc me donnent une grande gamme de gris colorés. Voici ces couleurs, blanc de titane, jaune de Naples, jaune de cadmium foncé, orange de cadmium azo, terre de sienne brûlée, terre de sienne naturelle, teinte neutre Sennelier, bleu outremer, gris chaud Schmincke, bleu rex Lefranc bourgeois. Ces couleurs sont pour indication, je vous conseille quand même la teinte neutre de Sennelier, un magnifique noir violet très particulier ! Vous découvrirez qu’en mélangeant terre sienne brûlée et outremer on obtient un gris violacé, un rose avec cette même terre et du blanc. Le bleu outremer et la sienne naturelle donne un gris vert intéressant aussi. N’oubliez pas qu’une harmonie complémentaire est basée sur le contraste des deux nuances (par exemple orange et bleu) et par les zones importantes de gris colorés, de bruns colorés, tous les mélanges rompus issus de ces deux nuances avec du blanc éventuellement. Ces zones plus neutres reposent le regard et mettent en valeur les couleurs vives. Bon, je vous laisse digérer tout cela ! et nous poursuivrons la semaine prochaine les finitions sur cette peinture ! Bon courage à tous, prenez soin de vous ! Anne Bonjour à tous, J’espère que vous allez bien et que vous trouvez un peu de réconfort dans la peinture en cette fin d’hiver ! Je vous propose le nouveau thème « marine ». C’est un sujet qui peut être relativement simple en dessin si vous choisissez une plage, une côte rocheuse et plus complexe bien sûr si vous partez sur un motif de bateaux, de port. Je vous propose donc le pas à pas que j’ai choisi, un paysage de bord de mer, simple avec de bons contrastes de valeurs (clairs, moyens, foncés) et une gamme de tons rompus qui va vous obliger à créer quelques mélanges. Les couteaux à peindre ; Ce sont des petites spatules souples et fragiles avec des formes très différentes suivant l’usage que l’on veut en faire. Un conseil , pas de bricolage avec ces couteaux, ouvrir les tubes ou je ne sais quoi , car lorsque la lame est tordue ça devient très désagréable à utiliser ensuite !Je conseille un petit couteau pointu pour les mélanges sur la palette et un plus long un peu arrondi au bout pour étaler la couleur sur la toile , plus la spatule est grande et large plus vous pourrez lisser la couleur , une lame courte et petite vous donnera un travail en touches, façon Van Gogh !Il n’ y a pas de mauvaise méthode il faut que ça convienne à votre personnalité, c’ est tout. Médium pour la peinture au couteau. La peinture au couteau permet souvent une peinture plus épaisse, car on met la matière directement sans forcement faire plusieurs couches. Une peinture épaisse sans ajout de médium est possible car les peintures actuelles comportent souvent un peu de résine dans leur fabrication, Il n’empêche que le temps de séchage risque d’être très long (plusieurs mois pour une très grosse épaisseur !) et la peinture sera toujours un peu plus fragile à conserver. Un autre problème apparait avec la peinture pure, la différence de texture souvent liée aux qualités propres des pigments. Certaines couleurs sont plus liquides ou plus brillantes que d’autres. Le médium mélangé à la peinture donnera du volume et de la tenue à toutes les couleurs de façon égale, il permettra aussi un séchage rapide et une meilleure conservation dans le temps, moins de risques de craquelures. Je propose 2 types de médiums : les brillants (gel de structure Pébéo, médium florentin Pébéo, médium vénitien Lefranc bourgeois, médium flamand lefranc Bourgeois…par exemple) ce sont des médiums en tube, en gel. Les mats (médium d’empâtement Lefranc Bourgeois) personnellement, c’est celui que j’utilise, il sèche très vite, il est très bien, juste un peu cher. Je rappelle donc la petite recette pour le remplacer (mélanger de la poudre de marbre avec du médium liquide afin de faire une bouillie à mélanger à la peinture ensuite). Quelque soit le médium utilisé, ne jamais dépasser la proportion moitié peinture -moitié médium. Il faut absolument préparer ses mélanges sur la palette, avec les différentes nuances auxquelles on ajoute le médium, bien malaxé avec le petit couteau. La prise de couleurs se fait directement ensuite sans réfléchir ! Le sujet, comme toujours, observer la photo, pratiquer un recadrage si nécessaire, faire un croquis préparatoire. Ensuite passer un jus ocre jaune par exemple sur toute la surface. On peut attendre que ça sèche ou placer directement les grandes lignes du sujet au pinceau, avec un quadrillage si cela vous rassure. Ce tracé se fait avec un brun dilué à l’essence …même si ce n’est pas très beau, tout sera recouvert ensuite !! Pour cette première étape, j’ai travaillé le ciel avec : blanc de titane, jaune de Naples, terre de sienne naturelle, bleu outremer, bleu rex, terre de sienne brûlée et gris chaud, en créant toutes sortes de mélanges. Il est important d’observer la direction des nuages, les obliques donnent du mouvement à un sujet, et comme toujours le ciel est plus clair vers l’horizon. Ces couleurs sont une indication, adaptez les suivant votre propre boîte. Voilà de quoi démarrer la semaine ! le couteau est une technique agréable qui demande moins de nettoyage ! Amusez vous bien, à la semaine prochaine ! Anne PS, les couleurs de mes photos ne sont pas très justes, les tons sont beaucoup plus gris et fondus. Bonjour à tous, En suivant le programme prévu, le mois de janvier était consacré au sujet sur la neige, avec normalement le suivi de vos sujets personnels…Comme ce n’est pas possible, je vous propose donc un troisième petit sujet qui conclura ce thème. J’ai choisi cette photo pour vous montrer qu’il est toujours intéressant de cadrer. Un même document pourrait être la base de différents sujets. J’ai également pris des libertés, en supprimant la tour de gauche, et en accentuant la diagonale du mur en bas, pour donner un peu de dynamisme à la composition. La tour de droite devient vraiment ainsi le centre d’intérêt. La gamme de couleurs : Jaune de Naples, ocre jaune, bleu outremer, violet d’outremer, brun van Dyck, bleu céruleum, bleu Winsor (vert), bleu de cobalt. 1-le dessin, léger au crayon, placer du drawing gum sur quelques zones de neige (petits glaciers sur la montagne, au-dessus des murs, sur quelques troncs de bouleaux. 2-mouiller toute la feuille, peindre le ciel avec le jaune de Naples à l’horizon et le bleu céruleum et le cobalt pour le haut du ciel. Utiliser ces mêmes teintes pour donner les nuances claires de la montagne, de la neige au premier plan. 3-Une fois sec, peindre la montagne en petites touches pour les roches lointaines plus foncées et en lavis sur les zones du bas de la montagne. Utiliser pour cela un mélange de bleu outremer, jaune de Naples, violet outremer, une pointe de brun Van Dyck. Renforcer légèrement les zones d’ombre sur la neige au premier plan. 4-mouiller le château et les murs, peindre avec des mélanges d’ocre jaune, violet outremer, brun Van Dyck, renforcer les ombres de la tour ainsi que les détails des fenêtres, une fois sec. 5- Oter le drawing -gum, peindre les branchages en arrière-plan avec un pinceau sabre par exemple et un mélange brun et bleu outremer. Faire ensuite les sapins très sombres avec un mélange bleu Winsor, violet outremer, brun vanDyck. Placer avec ce même ton les branchages du premier plan. Ce petit sujet contient les bases de l’aquarelle classique, lavis sur humide, reprise en glacis et petites touches sur sec, réserve de blanc au liquide de masquage ou en contournant le papier vierge .Il reprends les bases fondamentales aussi des contrastes maximum au premier plan( très sombre et très blanc) et des contrastes adoucis dans les lointains pour un effet de perspective et de profondeur. Comme toujours, le but est de s’amuser un peu, essayer certains mélanges de couleurs et pourquoi pas faire des petits formats avec les différents cadrages possibles sur cette photo. Peut-être avez-vous fait des photos lorsque la neige est tombée chez nous ces derniers jours…c’est une idée de sujet ! A bientôt pour le prochain thème ! Anne »
Bonjour à tous, Voici le nouveau thème que je vous propose pour Février, les anémones sont de belles fleurs, simples à dessiner avec ce cœur noir très graphique qui les rends très reconnaissables. Dans cet exercice aujourd’hui, je voudrai mettre en évidence l’aspect interprétation du sujet ; On a souvent le reflexe de copier une photo lorsque l’on travaille à partir de celle-ci, or il est intéressant une fois qu’on a acquis quelques bases de chercher à s’approprier le sujet en l’interprétant. Dans le sujet que j’ai choisi, les anémones blanches sont sur un fond blanc, j’ai décidé en faisant un petit croquis de valeurs préparatoire au crayon, de transformer ce fond dans un dégradé du sombre au clair. Après en poursuivant mon analyse j’ai décidé qu’une des fleurs ressortirait avec des contours bien nets (ce qui veut dire garder le papier sec sur celle-ci et deux autres fleurs auraient une partie nette (garder une petite zone sèche) les deux autres seraient travaillées dans le mouillé en même temps que le fond, avec donc des contours flous. Ce travail de réflexion et d’analyse est important en aquarelle pour savoir dans quel ordre on va procéder. Toujours déterminer les contours nets et les contours flous. Ensuite il faut choisir la gamme de couleurs. J’ai choisi pour ce sujet : jaune de Naples, vert de mai (Schmincke), garance brune, bleu outremer, vert de vessie, brun Van Dyck, magenta (Blockx). Je me base un peu sur deux couples de complémentaires : violet-jaune et rose-vert, plus un mélange gris (outremer et brun de garance) qui les mettra en valeur. Ordre du travail, -Dessiner légèrement le sujet au crayon, HB ou B -Mouiller en contournant la première fleur et des parties des deux autres à l’arrière. Placer le jaune de Naples puis le mélange garance brune et outremer sur le reste du fond en créant un dégradé. Incliner la feuille pour accélérer les fondus. Avant séchage complet intégrer les feuillages (vert et outremer) et ouvrir légèrement des blancs avec un pinceau doux (à lavis) pour faire ressortir des fleurs qui auraient été trop recouvertes. -Reposer la feuille à plat et maintenant travailler les détails des fleurs et des feuillages. C’est un travail dit sur sec même s’il faut mouiller chaque petite zone avant de la peindre. Je mouille chaque pétale avant de poser le mélange (jaune de Naples et outremer principalement). Je peins le cœur des fleurs avec le mélange outremer et garance brune assez soutenu. Pour les feuilles je superpose deux ou trois passages de mélanges de verts (vessie, outremer et brun Van Dyck). J’ai choisi de mettre en valeur une ou deux tiges principales, pour cela il faut les mouiller, accentuer le côté lumière avec du jaune de Naples ou vert de mai et le côté sombre avec du bleu outremer. Les deux fleurs du bas ont reçu un léger lavis de magenta pour que la petite nuance rose-violet « chante » par rapport à ses voisines jaune et vert. Dans ce sujet la difficulté est de ne pas surcharger les premiers passages qui ont été fait dans l’humide, il faut accepter de garder floues les fleurs qui sont en arrière-plan pour valoriser celle qu’on a choisi de mettre au premier plan. Il faut donc oublier la photo et garder en tête les choix que l’on a fait dans le petit croquis préparatoire. J’ai choisi le mélange bleu outremer et brun de garance pour le joli gris violet que l’on obtient et parce que ces deux couleurs se décomposent légèrement en séchant et cela crée un halo avec le jaune de Naples. Le jaune de Naples est une couleur opaque, il faut donc bien l’utiliser très dilué, mais son aspect laiteux (il contient du blanc) donne de la douceur aux pétales. Voilà un peu de travail pour la semaine, vous pouvez chercher d’autres photos, regarder aussi le travail de Maryse de May qui peint des aquarelles de fleurs très intéressantes. Essayer de retenir l’idée du petit croquis qui mets en évidence l’interprétation que vous voulez faire du sujet. Anne |
Archives
Novembre 2023
|