petit pas à pas d' un exercice de stage " la source"
les rochers :brun VanDyck et bleu outremer, en frottis puis vaporisé Les glacis sur l' eau (indigo et bleu Winsor vert sont placés au spalter appuyé) Les glacis sur les rochers , vert de vessie et terre d' ombre naturelle au pinceau à lavis Les feuillages sont peints et vaporisés Stage Anne Baron
Liste de matériel Couleurs aquarelle ( en tube) auréoline, or quinacridone, orange transparent, jaune indien, jaune de Naples ocre jaune ou terre de sienne naturelle Terre de sienne brûlée (winsor et newton), terre d’ombre naturelle, brun Van Dick, noir de mars (ou de lune) Rose permanent, cramoisi d’alizarine, rouge écarlate de cadmium, garance brune Bleu outremer, bleu cobalt, bleu winsor nuance verte, turquoise de cobalt clair, indigo Violet outremer, magenta (Blockx), cendre bleue (Sennelier) Vert de vessie, vert de mai (Schmincke), vert anglais foncé (Sennelier),vert undersea ( Daniel Smith) Ces couleurs correspondent à la gamme que j’utilise le plus souvent, mais cette liste est une indication, les deux couleurs vraiment indispensables sont le bleu outremer et le noir de mars ( winsor et newton) ou lunar black ( daniel Smith) et votre gamme habituelle . Je complète cette gamme avec un tube de gouache jaune de Naples Pinceaux et matériel divers Cette liste est indicative, prenez vos pinceaux habituels, la petite brosse synthétique est indispensable avec les pinceaux à lavis bien sûr ! Pinceaux à lavis n°1 et 3, Petites brosses synthétiques plates (1 et 3 cm), pinceau plat chinois, (poil de chèvre doux, 4cm environ), pinceau éventail cranté (Raphaël), pinceau sabre (n°6, 8 ou 10, Denis beaux-arts), pinceau trainard (sépia, Raphaël) , pinceaux pointus synthétiques type perla de Escoda ou Leonard, brosses à dents. Vaporisateurs, un fort type pulvérisateur pour plantes et d’autres spray plus doux (récupération produits ménagers, vitres, febreze etc…), sel fin, drawing gum, aquapasto, scotch, cutter, petit couteau à peindre, papier de verre, etc, sèche-cheveux, trousse de dessin :crayon ,fusain ,gomme , estompe) . Quelques néo- pastels aquarellables de Caran d’ache (brun, gris etc… et quelques crayons ou craies aquarellables), film alimentaire type scellofrais Sopalin, serviette éponge, chiffon coton plus fin Supports et papier Papier cellulose Montval de Cançon, ou Moulin du coq rouge grain fin Hanemulhe, le format A 3 (30x40cm) est suffisant, mais ceux qui le souhaitent peuvent prévoir quelques grandes feuilles format raisin( facultatif). Planches en plexiglass adaptées au format des feuilles (scotch pour les fixer) ; Carnet de croquis pour dessins préparatoires. " l' Eau révélée" est enfin paru le 17 juin dernier. Ce livre est le fruit d' une année de travail pour sa réalisation et de quarante ans de travail et de recherches pour son contenu! Quand les éditions Mango m' ont proposé il y a un an de faire un livre sur mon travail d' aquarelliste j' étais vraiment très heureuse et surprise! Je songeais depuis longtemps à classer et publier d' une manière ou d' une autre toutes mes peintures, tous mes cours et ateliers ,les fiches que je préparais pour mes élèves...La possibilité de le faire dans le cadre des éditions Mango , accompagnée par deux éditrices était une chance qui ne se refusait pas !
Dès juillet 2021, j' ai commencé à travailler sur le projet , puis le contrat à été validé et signé, avec les grandes lignes et le titre du livre … j' ai commencé par perdre presque un mois en peignant toute une série de recherches sur les arbres, sauf que le thème c' était l' eau....comme quoi il faut bien lire les sujets avant de se lancer ( valable pour les candidats au bac!!)…. Ensuite à la rentrée j' ai été un peu perturbée de savoir que l' éditrice avec qui j' avais communiqué déjà un peu me confiait aux soins d' une autre qui s' est révélée fantastique dans son accompagnement ! A partir de septembre jusqu' en avril( départ pour la fabrication ) Ca a été un travail ininterrompu de une heure à dix heures par jour, le plan, les photos (je ne savais pas me servir de mon appareil),l' écriture , les nuanciers , les pas à pas ,la sélection des peintures...j' imaginais bien sûr le travail que cela représentait, mais pas l' extrême rigueur qui l' accompagnait! des corrections sans fins, des pas à pas qui n' ont pas tous été utilisés, des photos à refaire sans cesse, des nuanciers recommencés pour toujours plus de clarté et de cohérence, une rigueur sur l' emploi de tout matériel cité et référencé...Un approfondissement constant de mes méthodes de travail, la prise de conscience de mes gestes en peintures, de mes choix colorés...tout ce que je fais spontanément devant être décrypté et analysé . Ce qui me perturbait était le manque de visibilité de ce que je faisais , les textes raturés de toutes les couleurs avec la multiplicité des corrections, les photos envoyées brutes, sans retouches ni cadrage...Le premier montage par la maquettiste m' a permis de prendre conscience de ce que serait véritablement le livre , j' ai adoré le projet de couverture et compris la présentation des pas à pas ! le plus laborieux a été la réalisation des pas à pas , sur thèmes imposés, avec un temps très limité...Peindre en interrompant mon élan pour photographier toutes les deux minutes les étapes( jusqu' à trente photos parfois!) et bien noter tout nouvel outil, geste, inclinaison, repentir, couleur est un peu un frein à la création, d' autant plus que ma peinture est naturellement très gestuelle et intuitive! Chaque envoi me revenait toujours avec encore plus de questionnements de mon éditrice sur des choses qui me semblaient aller de soi! Je l' ai parfois maudite !mais au final je l' adore, sa force tranquille et obstinée m' a aidée à aller toujours plus loin !Sa petite voix tranquille m' accompagne encore lorsque j' écris des textes..."Pourquoi? Qu' est ce que ça veut dire? Trop compliqué, pas assez développé, utilisez d' autres termes, trop long, trop court , répétition ..." La découverte de ce monde de l' édition a été très enrichissante .Je n' imaginais pas le nombre de personnes travaillant derrière ce projet. j' ai eu la chance d' en croiser quelques unes lors de mon passage dans les bureaux de Mango, mais c' est une très grosse équipe .La correction finale faisant suite aux pré corrections avec mon éditrice et coach ont été lues et relues, sans fin par énormément de personnes avec également une spécialiste de l' orthographe et ce qui semblait parfait déjà ainsi a été remodelé au moins treize fois .Ensuite il y a la finalisation de la maquette, l' ajustement des couleurs avec le photograveur etc etc... Et puis début juin je reçois un colis que je n' attendais pas si tôt, quelques spécimens du livre...de mon livre!...C' est étrange ,après tout ce travail, cette pression, il y a quelque chose d 'émouvant bien sûr, d' irréel, d' intimidant , un grand plaisir , une fierté et tout de suite après...le doute ! Est ce bien? Ai je vraiment donné tout ce que je souhaitais faire passer, est ce que ce sera utile aux lecteurs?...Est ce que des gens vont l' acheter?!..Je le connais trop , jusqu' à l' écœurement, je ne sais plus juger... Je le rapprivoise petit à petit.. Le parallèle avec une maternité me vient vite à l' esprit, je l' ai rêvé, désiré, j' ai souffert ,je l' ai attendu et maintenant il est là, je suis heureuse et soulagée et je vais l' accompagner, le regarder vivre sa vie, rencontrer ses lecteurs! je voulais vous raconter cette histoire d' une année de ma vie et peut être conclure quelque chose afin de pouvoir retrouver le chemin de la peinture , la liberté et la joie de peindre qui s' est un peu sclérosée durant ce travail d' écriture... J' attends , je sais que l'inspiration reviendra, quand je serai remise ! Pour conclure , je remercierai encore tous ceux et celles qui m' ont aidée dans ce projet , amis, famille , élèves et bien sûr mes deux éditrices, Hélène et Valérie , dont les contacts quotidiens me manquent finalement!! compliqué de faire des pas à pas en aquarelle, surtout lorsque celle çi est gestuelle, mouvante , avec beaucoup d' eau et d' effets particuliers!
J' apprends, je découvre une rigueur que je ne connaissais pas, nommer les couleurs , les outils, le nom exact des pinceaux. Je ne laisse plus rien passer, coulures , inclinaison, temps de séchage, chaque ajout, chaque tâche doit être précisée et analysée. Je dois m' interrompre très souvent pour prendre les photos à la moindre étape. Tout cela est passionnant , valorisant mais également assez frustrant par rapport au travail de peinture habituel. Disons que je ne fais plus rien de spontané! Ca me permet aussi d' analyser mon travail, il y a ce que je croyais faire et ce que je fais vraiment . les expositions, les galeries , les stages sont déjà des aspects des professionnels de la peinture...Mais ce projet d' édition qui m' occupe est encore un autre stade dans le sérieux de la chose!! créer sur commande et dans ces conditions rigoureuses est très difficile...Mais je m' accroche! Comme après chaque épreuve, on en ressort grandit et plus mûr.... Ce n' est pas une épreuve triste ou douloureuse, juste du stress ! Alors je poursuis, je me bats avec mon appareil photo et j' ai hâte que ce beau projet d' édition voit le jour !!! Semaine du 24 au 30 mai 2021
Cours aquarelle, thème « regards masqués » Bonjour à tous, Après la vie confinée et un peu monotone, j’ai repris le chemin des expos et des stages et j’ai un peu de mal à garder le rythme régulier des cours ...je vais faire au mieux afin d’aborder tous les sujets que j’avais promis en début d’année ! Le thème : « regards masqués »…je pense que ce sujet prends particulièrement son sens depuis un an que nous vivons avec ce rectangle blanc sur le bas du visage !Le masque est un accessoire qui fascine et crée du mystère et de la distance lorsqu’ il n’ est pas un simple accessoire sanitaire .En peinture , la commedia Del Arte, les fêtes galantes du 18ème siècle, les mystères de Venise, les médecins soignants la peste avec leur masque bec d’ oiseau, tout cela a été souvent illustré .Beaucoup d’ illustrateurs, de peintres de mondes fantastiques font appel à ce procédé qui donne du mystère et laisse entrevoir des réalités multiples de certains personnages .Dans un autre style ,les masques africains ont inspirés la peinture du début du 20 ème siècle et récemment on a pu voir un engouement pour les beaux Touaregs au regard intense drapés dans leurs étoffes bleues !!Il y aussi les masques asiatiques , indiens etc.. Je vous invite comme toujours à en retrouver sur mon dossier Pinterest : visages et masques. Ce qui est intéressant pour les peintres c’est qu’un visage masqué à demi est beaucoup plus simple à réaliser qu’un visage entier !!moins de risques de déformations, de déséquilibre entre la bouche, les yeux, et pas de nez à faire, qui peut vite être un peu disgracieux si le dessin est moyen ! Matériel : Comme souvent j’ai travaillé sur du papier montval (cellulose) . Comme ce sujet utilise la technique du glacis vous pouvez choisir un papier coton, (Arches ou Winsor etc…). Les couleurs sont volontairement limitées, privilégiant ainsi le travail du dessin et des valeurs. J’ ai utilisé du bleu de cobalt, terre d’ ombre naturelle, et indigo, divers pinceaux à lavis pour les premières couches et synthétiques ( type perla de Escoda pour les couches suivantes , plus précises). Déroulement du travail : Commencer bien sûr par le dessin. Il est parfois bon de faire le dessin au crayon sur une autre feuille, à la grandeur choisie pour l’aquarelle, de le décalquer ensuite sur le papier aquarelle. Cela permet de ne pas trop gommer sur le papier aquarelle, car cela abime sa surface. Cela permet également de refaire le sujet plusieurs fois si on n’est pas satisfait sans avoir le souci du dessin toujours un peu long lorsqu’ il s’agit d’un portrait. On peut aussi décalquer en transparence l’image sur une fenêtre…ce n’est pas très glorieux …mais efficace !!J’ai ensuite fait deux versions du sujet, une sans masque et une avec masque, cela m’a permis de bien comprendre les volumes du visage, mais vous n’êtes pas obligés !! Une fois le dessin mis en place, mouiller toute la feuille et placer les zones d’ombre du fond, des cheveux, du visage en prenant soin de laisser les lumières principales sur le front, l’œil, le cou, le côté droit du visage en utilisant du bleu cobalt et de la terre ombre naturelle dans un premier temps puis un peu d’indigo pour renforcer les contrastes, toujours dans l’humide. Une fois sec, reprendre par les extérieurs (fond et cheveux avec de l’indigo et de la terre d’ombre naturelle) On peut le faire en remouillant légèrement si le papier est en coton ou en préparant beaucoup de peinture diluée (papier cellulose). Créer des textures de cheveux avec le râteau quand la peinture est encore humide ... Placer ensuite le modelé des ombres du visage et du cou, l’ombre légère sous le masque qui lui donne du volume. Dans la suite du travail j’ai utilisé la technique des deux pinceaux, le plus petit apporte la couleur assez concentrée et permet de dessiner certains détails et le deuxième plus gros apporte de l’eau aussitôt pour un effet estompé. Il est très important que l’œil gauche reste bien dans l’ombre, l’œil droit seul a gardé du blanc pur. Il faut terminer par les plis du masque, en respectant les volumes du nez, du menton que l’on doit deviner dessous. On peut finir en ouvrant sur sec avec le petit spalter quelques blancs pour des effets de lumière dans les cheveux. Voilà de quoi vous occuper quelques jours ! la difficulté principale est le dessin, évitez de faire loucher le personnage ! Pensez à garder les douceurs des fondus pour le visage ! Je vous souhaite de belles peintures, n’hésitez pas à faire et refaire ! A très bientôt ! Anne Cliquer ici pour modifier. Semaine du 10 au 16 mai 2021
Cours aquarelle « bateaux et leurs reflets »1 Bonjour à tous, Je reviens vers vous avec ce nouveau sujet d’aquarelle que j’ai souhaité simple et facile dans un premier temps avec une petite pensée pour ceux qui démarrent cette technique (réputée peut-être à tort …difficile !). Ceux qui se sentent plus à l’aise pourront refaire cet exercice en variant les effets de fond et pourquoi pas la gamme colorée. Le thème est un des aspects des sujets marines, le bateau évoque la présence humaine et donne une échelle au paysage marin, il sert aussi de point focal dans un espace un peu vide, la mer et le ciel. Il peut être bien de s’entraîner à dessiner les silhouettes de bateaux pour comprendre leurs proportions. On va les travailler en contre -jour, ce qui est plus simple et évite les détails ! Couleurs. Je propose deux exercices monochromes, n°1 en bleu outremer et garance brune, N°2 en indigo. Pas à pas n°1. Dessiner la silhouette du voilier au crayon léger. Mouiller toute la feuille et créer une atmosphère nuageuse et brumeuse avec le mélange de bleu outremer et garance brune, dans ct effet brumeux la ligne d’horizon disparaît ; Le mélange des deux teintes va granuler et se décomposer légèrement, donnant de la matière à un fond qui pourrait être plat. Une fois le fond bien sec, peindre le bateau et son reflet avec le même mélange plus soutenu et dilué pour garder un effet transparent. Un deuxième passage un peu plus foncé peut permettre de suggérer des détails (j’ai renforcé ainsi une des voiles, la coque et la base des reflets) Je travaille sur papier Montval, utiliser pour le fond un pinceau à lavis n°2 ou 3 puis un Escoda perla n°10 pour les détails. Pas à pas n°2. Dessiner la silhouette de la barque au crayon léger. Mouiller toute la feuille placer les masses d ‘indigo pour suggérer les nuages plus foncés en haut et aussi en bas (leurs reflets dans l’eau). Avant que la peinture ne sèche totalement renforcer comme une rive et son reflet ( partie médiane du sujet)et ouvrir les blancs des reflets de la barque ainsi que la ligne d’ eau qui matérialise l’ horizon .Ces ouvertures peuvent se faire avec un petit spalter .Une fois le fond bien sec , renforcer les ondes plus sombres entre les blancs qui ont été ouverts .Peindre la barque et le personnage dans la même valeur plus soutenue, une fois sec renforcer avec quelques petites touches encore plus sombres . Petits sujets simples que vous pouvez faire avec d’autres modèles que ceux que je propose, l’intérêt de ce genre d’exercices est de gagner en confiance, de bien appréhender la quantité d’eau pour de beaux lavis transparents et de ne pas se perdre dans les détails, ceux-ci gâchant parfois la lisibilité d’une peinture ! Bonne peinture ! A très bientôt ! Anne Semaine du 3 au 7 mai 2021
Cours aquarelle, thème « feuillage » n°2 Bonjour à tous, J’espère que vous allez bien avec ce printemps qui revient. Je vous propose aujourd’hui le deuxième chapitre du sujet sur le feuillage, j’ai finalement succombé aux charmes de la saison en vous préparant un sujet, arbre en fleur ce qui est une variante du feuillage ! Le thème du feuillage est intéressant pour différentes raisons : la couleur, le volume (les ombres et les lumières), les textures. La couleur dans ce sujet est assez particulière, le blanc de l’ arbre en fleur , c’ est bien sûr le blanc du papier ?On pourrait choisir de le protéger avec du drawing gum, mais c’ est parfois un peu trop rigide , je vais donc vous proposer de le conserver avec des vaporisations , c’ est un peu délicat, mais cela crée de jolies textures !Voici la gamme que j’ ai utilisé : , bleu de cobalt, bleu outremer, vert anglais foncé ( Sennelier), vert de vessie,terre ombre naturelle, terre d’ ombre brûlée, brun Van Dick, violet outremer, turquoise de cobalt clair. L’inspiration. Je suis partie d’une photo de magasine. Je cherchais un arbre contrastant particulièrement avec un fond sombre afin de faire ressortir la masse blanche des fleurs. J’ai préparé le sujet, non par un croquis préalable mais par une petite gouache afin de m’approprier le sujet, j’avais ainsi intégré les zones de lumière et d’ombre, les contrastes, c’est une excellente préparation pour l’aquarelle. La technique. Les vaporisations demandent un peu d’ entrainement , mais créent des effets magiques, des mini points de couleurs ou de blanc dont on se demande comment ils ont pu être réalisés !Dans ce sujet, le vert très sombre du fond et le vert plus clair de la prairie sont posés et vaporisés pour que la couleur gagne gentiment le cœur de l’ arbre en fleur, il faut poser la couleur par zone, la moitié du fond d’ abord, vaporiser et incliner vers l’ intérieur, puis l’ autre moitié du fond, vaporiser , incliner, toujours vers le centre, même chose, la moitié de la prairie , vaporiser , incliner vers le centre , puis la deuxième partie de la prairie…l’ arbre va apparaître ainsi en négatif, clair sur fond sombre. Je vous conseille de vous entrainer avec ces vaporisations si vous n’êtes pas encore très à l’aise avec celles-ci ! J’utilise toujours mon vaporisateur pour les plantes, tenu d’assez haut pour avoir une pluie de gouttelettes et non une flaque !! Déroulement du travail. Dessiner au crayon la masse et l’emplacement de l’arbre ainsi que la ligne entre le fond et la prairie. Peindre la moitié du fond (zone d’arbres) avec un mélange de vert anglais foncé, terre d’ombre brulée, brun van Dick un peu de bleu outremer. Ne pas mélanger toutes ces couleurs en un mélange unique, mais s’en servir librement dans toute la zone du fond. Puis vaporiser et incliner vers le centre de l’arbre, procéder à l’autre partie du fond. Peindre ensuite la moitié de la prairie (terre ombre naturelle, vert de vessie), vaporiser et incliner comme précédemment, peindre la deuxième partie de la prairie, vaporiser, incliner. Faire cette partie avec une couleur plus diluée, pour donner de la profondeur. Bouger la feuille pour que la peinture se repartisse dans la zone de feuillage (fleurs !) dans tout le réseau de gouttelettes créé. Placer la zone de l’ombre portée de l’arbre au sol (outremer, brun et vert anglais foncé) . Une fois la peinture sèche, placer le tronc et les branches, en pensant à interrompre les branches pour que les masses de fleurs passent devant par endroits. (Violet outremer, brun Van Dick). Passer ensuite un glacis léger de cobalt ou outremer pour donner le volume de l’arbre en fleurs. Ombrer principalement à gauche et sous l’arbre, le blanc resté pure devient une lumière très forte. J’ai revaporisé ce passage pour accentuer la texture des fleurs. Pour les finitions, ouvrir des troncs plus clairs dans la masse sombre au fond et rajouter aussi quelques branches ou troncs plus foncés (brun van Dick et bleu outremer) j’ai ensuite balayé le premier plan avec un mélange de vessie et de terre d’ombre brûlée avec une brosse plate, puis au pinceau « râteau » j’ai balayé quelques graphismes pour faire des herbes claires et ensuite projeté quelques gouttes de violet pour animer le premier plan. C’est un exercice, à faire et à refaire sûrement ! mais qui permet de travailler les vaporisations en négatif…une piste intéressante à creuser ! Comme toujours…Amusez-vous bien ! Libérez votre créativité ! A bientôt Anne Semaine du 26 au 30 avril 2021
Cours aquarelle, thème « galets 2 » Bonjour à tous, Petits changements dans les dates de vacances scolaires ! nous nous retrouvons donc en cette rentrée pour une nouvelle version aquarellée sur le thème des galets ! Ce thème est une jolie source d’inspiration qui ne demande pas un dessin trop rigoureux mais permet de s’amuser librement avec les techniques et les effets particuliers de l’aquarelle. La version que je vous propose aujourd’hui est un véritable travail de peinture et non un travail d’illustration comme lors de la méthode précédente sur fond blanc. J’ai fait deux versions de ce sujet en parallèle, ce qui me permet de travailler sur l’une pendant que l’autre sèche, j’évite ainsi d’utiliser le sèche-cheveux. Les couleurs. J’ai utilisé à peu près la même gamme que pour la première version de ce thème, soit : terre d’ombre naturelle, bleu outremer, bleu d’indanthrène, indigo, terre de sienne brûlée, garance brune, brun van Dick. Je commence par placer au crayon la composition des galets, en variant toujours les proportions, petit, moyen, grand. Déroulement de l’aquarelle :je mouille toute la surface et je place des couleurs relativement claires, terre d’ombre naturelle, bleu outremer, garance brune, terre de sienne brûlée ; Sur cette surface humide, je fais apparaître des textures avec du sel et quelques vaporisations et je laisse bien sécher. Je vais reprendre le travail en négatif, je sélectionne les pierres que je veux garder claires et je repasse sur le reste avec un mélange de couleurs un peu plus foncé, bleu indanthrène, brun van Dick, garance brune. Je profite de ces couleurs pour créer aussi quelques formes positives, des galets sur les extérieurs du sujet. Avant que la peinture ne soit complétement sèche, je vaporise un peu d’eau pour créer des nouvelles textures, j’attends de nouveau que la peinture soit bien sèche. Lors du troisième passage, je sélectionne les cailloux qui ne vont pas recevoir de couleurs et je peints le reste avec des tons plus sombres, je donne également du volume aux galets en passant une ombre bleutée sur le côté de chaque pierre. Une fois cette couche bien sèche je pose les finitions, ombres très fortes entre les cailloux, j’en profite pour en créer des tout petits dans les intervalles entre les plus gros. La deuxième version du sujet repose sur le même principe et la même gamme colorée mais je n’ai pas utilisé de sel et de vaporisations pour créer des textures. J’ai simplement, avec un pinceau sabre et de l’eau, créé des ouvertures dans la peinture humide pour suggérer les graphismes très linéaires sur certaines pierres. Amusez vous à créer des textures en vaporisant, essuyant, projetant de la couleur…tout est possible ou presque en aquarelle. Le travail en négatif est parfois un peu difficile pour certains d’entre vous, il faut parfois un peu d’entrainement. Essayez par exemple avec 3 cailloux, à chaque nouvelle couche de peinture vous en laissez apparaître un, quand c’est bien acquis vous multipliez les petits cailloux !! Bon courage ! n’oubliez pas que c’est le résultat qui compte ! Si vous réussissez avec une autre méthode, ça sera très bien aussi ! A bientôt ! Anne Bonjour à tous, J’espère que vous allez bien, que les cloches et le lapin de pâques vous ont apporté beaucoup de chocolats ! c ‘ est bon pour le moral ! Avec ce début d’avril nous entamons le troisième trimestre et donc la technique de l’aquarelle pour ceux qui ont choisi les cours multi techniques. Voici le nouveau thème « galets ». Comme vous je suppose, je ramasse toujours quelques galets souvenirs sur les plages où j’ai la chance de me promener. Ces cailloux polis par la mer ont des formes douces et lisses, des couleurs et des motifs variés et peuvent être une belle source d’inspiration. D’ailleurs les asiatiques mettent en valeur certaines pierres aux motifs évocateurs de paysages, telles des œuvres d’art en les nommant « pierres de rêves ». Je vous propose, pour une reprise en douceur de travailler ce thème à la manière d’une étude documentaire. La particularité de ce travail est de garder le blanc du papier pour fond, les éléments sont traités un par un dans un souci d’observation. C’est donc très différent de la nature morte qui est un thème classique de la peinture où les éléments mis en situation doivent procurer une émotion, du moins rendre l’état d’esprit de celui qui l’a peinte. Il faut d’abord observer et créer une composition, c’est à dire disposer les formes des diverses pierres choisies, en privilégiant avant tout la répartition des formes petites, moyennes, grandes, pour que ce soit plaisant à l’œil. Il faut faire attention que les vides entre les galets soient aussi variés. La répartition des galets doit sembler spontanée et naturelle. Vous pouvez vous inspirer de votre propre collection de cailloux ou des photos que je vous propose ainsi que du dossier « galets » que j’ai créé sur Pinterest. Technique. Une fois la composition générale mise en place au crayon léger, je reprends chaque élément, en mouillant la zone à peindre puis en intégrant la couleur, dans un souci d’observation de chaque pierre. Les effets de textures sont obtenus en ajoutant un peu de sel dans la couleur encore humide, ou en faisant des filets d’eau très fin avec un pinceau sabre dans la couleur également encore humide. Une fois tous les cailloux peints et secs j’ai observé avec justesse chaque ombre pour bien les placer dans la logique d’un même éclairage. Il faut ensuite mouiller la forme de l’ombre et la colorer avec un mélange de brun van Dick et bleu indanthrène. Un petit glacis de ce mélange sur le côté des galets leur donnera du volume. Ne pas oublier que l’ombre est toujours plus foncée à la base de l’objet. Les couleurs. Les teintes bien sûr dépendent des pierres que vous avez choisi. J’ai personnellement utilisé de la terre d’ombre naturelle, du brun Van Dick, de la terre de sienne brûlée, un peu de garance brune, du bleu outremer, d’indanthrène (la même nuance que l’outremer, mais sans granulation) et du noir de mars. Je vous souhaite beaucoup de plaisir pour ces petits exercices, nous déclinerons ce thème dans les prochains cours ! Amusez vous bien et à bientôt Anne |
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